« Investir dans un nouveau bâtiment R&D est un projet qui date d’une dizaine d’années. Aujourd’hui, il se concrétise grâce au soutien des collectivités locales, de la Région et au crédit d’impôt Recherche de l’Etat » remercie Christophe Fagot, vice-président R&D d’Aptar, à l’attention de Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure et maire du Vaudreuil et Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil.

Mercredi 15 mars, avec Eric Goes, directeur du site, ils ont tous les quatre posé la première pierre du futur bâtiment, dont les travaux doivent débuter début avril pour être livrés fin 2024. Il s’étendra sur 3 000 m2 (qui s’ajoutent aux 1 600 m2 existants) et intègre les nouvelles façons de travailler : flex office (absence de bureau attitré), semi-cloisonnement, tables qui s’élèvent ou s’inclinent, accès à un espace Agora extérieur pour se détendre, se regrouper mais aussi travailler, etc.

Bâtiment à énergie positive (ou presque), le laboratoire R&D consommera 40% de gaz en moins, auto-produira 20 à 30% de son électricité grâce aux panneaux photovoltaïques de la toiture. L’eau de pluie récupérée dans une cuve de 40 000 m3 sera utilisée pour les sanitaires et les espaces verts. « Nous étudions aussi l’utilisation de la géothermie, pour ce bâtiment mais aussi pour les autres » complète Eric Goes, directeur du site.

Un investissement de 5 millions d’euros est nécessaire. 160 personnes travailleront dans ce bâtiment. Actuellement, 150 personnes se consacrent à la R&D sur un total de 1 200 collaborateurs.

« Cette construction permet d’ancrer la Recherche et Développement d’Aptar au niveau mondial, en France, en Normandie, dans l’Agglo Seine-Eure, au Vaudreuil-Val-de-Reuil. C’est une grande fierté »

confie Eric Goes. En tant que directeur du site, je suis heureux d’améliorer les conditions de travail de nos collaborateurs. »

Trois axes pour le futur

« En 1990, Valois a décidé de s’installer sur Le Vaudreuil si nous lui donnions le terrain. En contrepartie, l’entreprise promettait de créer 200 emplois, a rappelé Bernard Leroy. Aujourd’hui, vous êtes 1 200 salariés. Je suis admiratif de votre travail, de votre vision et de l’expertise de vos équipes et de vos produits. Vous êtes impliqués dans le développement économique du territoire. »

Aptar Pharma produit un milliard de produits finis et 5 milliards de composants. Le site du territoire Seine-Eure est le seul au monde à fabriquer la valve qui permet l’utilisation de la Ventoline. Ses produits permettent aussi de lutter contre les rhinites allergiques. Son système d’injection nasale de la molécule Naloxone sauve la vie de milliers de personnes en cas de surdose d’opiacés.

Pour Marc-Antoine Jamet, « Aptar fait partie du club des géants avec Sanofi, Valdepharm, etc » et est l’une des 50 entreprises qui déposent le plus de brevets.

Bien que ses produits soient indispensables pour des millions de patients, Aptar n’en garde pas moins à l’esprit les tournants écologiques et technologiques à ne pas rater. « Nous avons trois axes prioritaires. En premier lieu le développement durable. Nos produits sont aujourd’hui en plastique. Demain 50 à 70% de notre gamme changeront et l’objectif est de diviser par 10 notre empreinte carbone, présente Eric Goes. Le deuxième axe concerne les traitements contre les maladies cardio-vasculaires et le troisième, les recherches sur la vaccination nasale. » Le nouveau bâtiment R&D contribuera au succès de ces nouveaux défis.