Il y avait du monde mercredi 23 mars autour du bassin d’aviron du parc des loisirs de Léry-Poses. Tous voulaient assister aux fameux coups de pelleteuse qui allaient permettre au bassin d’aviron existant (1500 m de long) et son extension (600 m) de se rejoindre. C’est désormais le cas.

D’une longueur de 2 100 m sur 105 m de large (120 sur les 800 derniers mètres), il compte 9 lignes de compétition et une ligne de remontée. Cette inauguration technique ne signifie pas que les travaux sont terminés pour autant. Il faut encore aménager les berges et leur donner un angle particulier pour éviter le ressac, planter des arbres pour protéger le plan d’eau des vents, aménager des gradins naturels pour le public, construire des parkings… Ces travaux sont menés par Cemex qui exploite le site pour l’extraction de granulats. « Ce site a derrière lui 50 ans d’exploitation. 45 millions de tonnes d’agrégats ont été extraits sur une surface de 700 hectares, retrace Florence Boutmy, directrice nationale Cemex.

Nous lui préparons aujourd’hui une belle reconversion et des vocations multiples : le sport, les loisirs mais aussi l’agriculture. »

Un site dédié aux sports et aux loisirs

C’est Bernard Leroy qui a tenu à faire un petit historique. En 1971, l’Etat a confié au syndicat mixte du Vaudreuil le réaménagement de l’ensemble du site exploité par les carriers, qui s’étend sur 8 communes. « La loi interdit que les carriers partent d’un site en laissant derrière eux un champ de ruines. Nous avons eu ensemble un dialogue positif, constructif, soutenu par l’Etat. »

C’est ainsi qu’a été aménagé La Grande Noé dont la gestion est confiée au Groupement ornithologique normand, puis une plage du parc des loisirs de Léry-Poses, et enfin le bassin d’aviron. Patrick Madroux, élu municipal au Vaudreuil s’est particulièrement investi dans cette réalisation.

Base arrière des JO 2024

Si Cemex se charge des gros aménagements de l’extension du bassin d’aviron, l’Agglo Seine-Eure, la Région, le Département et l’Etat financent les aménagements sportifs par l’intermédiaire du contrat de plan Etat Région. 900 000 € d’investissements sont prévus pour la ligne de départ, la tour d’arrivée, le chronométrage, de nouveaux hangars à bateaux, etc.

Le bassin devrait être prêt en juillet 2023 à accueillir les championnats de France de canoë-kayak et surtout à devenir un bassin d’entraînement pour les équipes sélectionnées aux Jeux Olympiques 2024.

« Ce projet est important pour les sportifs de la Région et important pour le maillage du territoire. Il faut des structures d’entraînement telles que celle-ci pour que nos jeunes restent dans la région » souligne Aline Louisy-Louis, vice-présidente de la Région en charge des sports.

Une vision approuvée par le député Bruno Questel qui a salué le travail de la Région pour ses investissements dans des équipements structurants pour les générations futures. « C’est parce qu’il a connu 50 ans d’activités économiques que ce site connaîtra une nouvelle vie. »