Jennifer, auxiliaire de puériculture, a connu l’ancienne crèche des Acacias et la nouvelle. « Ca n’a rien à voir ! Celle-ci est lumineuse, insonorisé, plus confortable pour les enfants et pour nous. Le midi, nous pouvons faire 2 services dans deux endroits différents pour que les enfants déjeunent au calme. Le mobilier est ergonomique » montre Jennifer. Sur une petite chaise à roulette, elle évolue au milieu de 2 tables en forme de haricot sur lesquelles les enfants déjeunent. Elle peut veiller sur eux, les resservir, sans se courber.

Agnès Canayer, ministre de la Famille est venue constater les avancées en matière de bien-être de la petite enfance. Et la crèche des Acacias semble cocher de nombreuses  cases. Les petits lits au sol permettent aux enfants « marcheurs » de se lever tout seuls quand ils ne sont plus fatigués.

Dans la salle d’eau, les robinets à hauteur d’enfant et en forme de tête rigolote incitent les petits à se laver les mains sans risque d’inonder la pièce.

« Les fenêtres descendent très bas pour que même les enfants à quatre pattes aient vue sur les espaces verts » ajoute l’architecte Flavien Blondel, de l’agence Acau. Il a conçu un bâtiment bas carbone à base de matériaux bio-sourcés (bois et fibres de bois) qui répondait à un besoin et qui apporte un confort d’usage. « Cette crèche est à l’échelle du quartier et à la mesure des enfants » précise l’architecte.

Floriane et Brice ne regrettent pas un seul instant d’y avoir inscrit leur petit Eliott, âgé de 2 ans. « Le bâtiment est très joli, bien conçu mais c’est surtout la qualité de l’équipe qui nous importait, confie la jeune maman. J’ai gardé mon fils pendant 18 mois. Le passage en crèche était une étape importante pour lui mais aussi pour nous et nous voulions être certains qu’il y serait très bien. » L’accueil d’Eliott une journée par semaine est rapidement passé à 4 jours. « L’adaptation s’est faite sans aucun problème ! » confirme le papa.

Un projet qui émane des besoins des familles

Ouverte depuis le 9 septembre, la crèche des Acacias accueille 29 enfants (9 places de plus que dans l’ancienne) et fait partie du projet de renouvellement urbain du quartier, que soutient financièrement l’Agglo.

Agnès Canayer, guidée par Fabienne Evenou, responsable du service Petite enfance de Louviers, a visité toute la structure, questionné le personnel et les parents présents. « C’est quand les projets émanent des territoires que l’on peut trouver des solutions. C’est ainsi que l’on « tricote fin », pense la ministre. On le voit ici : l’Anru ce n’est pas que du logement, c’est aussi apporter des services aux familles. »

« Investir dans la jeunesse, ce n’est jamais de l’argent perdu. C’est une priorité à Louviers » a déclaré François-Xavier Priollaud.

Une crèche, qui avec la famille, est « la première école de la vie » selon Bernard Leroy permet aussi aux parents de concilier vie professionnelle et vie personnelle. « Ce type d’équipement le permet » se réjouit le président de l’Agglo Seine-Eure.

La crèche des Acacias, d’un coût de 3,2 M€ a été financée par la Région (480 000 €), le Département (676 000 €), la CAF (390 000 €). Le solde est à la charge de la ville.