Des barrières empêchent encore de les emprunter mais les deux nouvelles bretelles du demi-échangeur d’Heudebouville (n°18) de l’autoroute A13 sont prêtes à voir passer quelque 2 500 voitures et 600 poids lourds quotidiennement (prévision de la Sanef). « Jusqu’à présent, les deux bretelles permettaient de sortir à Heudebouville en venant de Paris ou d’entrer sur l’autoroute pour prendre la direction de Paris. Le trafic évolue et la présence des parcs d’activités Ecoparc de l’Agglo Seine-Eure génèrent des flux. Il fallait donc faciliter l’accès depuis et vers Rouen » résume François Cornier, directeur de la Construction du groupe Sanef.

Le projet a été contractualisé avec l’Etat en 2018, les études réalisées en 2019 et les travaux lancés en 2022 avec la démolition-reconstruction du pont de Vironvay qui enjambe l’A13 et qu’il fallait élargir. Deux ans et demi de travaux durant lesquels il a fallu aussi construire une voie d’entrecroisement au niveau de l’aire de Vironvay nord, un raccordement des nouvelles bretelles à la RD 6015, deux bassins de traitement des eaux pluviales et une série de petits aménagements environnementaux comme un crapauduc qui passe sous l’autoroute et la recréation d’une zone humide.

Les 13 M€ d’investissement dans ce demi-échangeur ont été financés par la Région Normandie (3 M€), l’Agglo Seine-Eure (1 M€) et la SAPN (9 M€). Ces nouvelles voies devraient être mises en service le 19 juin, après l’accord du ministère des Transports.

Le premier péage en flux libre de l’A13

Pour utiliser de nouveau demi-échangeur, il faudra s’acquitter d’un péage de 2,40 € pour une voiture. Aucune barrière ne vient barrer les voies. « Nous avons adopté le système en flux libre, même si le reste de l’autoroute A 13 n’adoptera ce dispositif qu’à la fin de l’année. Flux libre sera mis en service mi-juin sur l’A14 et ce demi-échangeur » annonce Josélito Bellet, responsable du projet flux libre.

C’est la première fois en France que l’intégralité d’un axe autoroutier passera en flux libre et verra disparaître 14 barrières de péage au profit de 29 portiques.

Le principe : des caméras lisent la plaque d’immatriculation des véhicules ou le badge télépéage. Plus la peine de ralentir, ou de s’arrêter et de chercher sa carte bancaire. « Il sera possible d’effectuer les 210 km avec Paris et Caen sans s’arrêter pour payer. En revanche, le règlement s’effectue dans les 72h après le passage » explique Josélito Bellet

Trois moyens : par badge télépéage, en se rendant sur Sanef.com ou bien chez les buralistes ayant le logo « Nirio » en leur indiquant la plaque d’immatriculation.

« Chez les buralistes, il sera possible de payer par carte bancaire ou en espèces. Environ 3 000 points de vente Nirio (affiliés FJD) sont recensés et nous devrions en compter 10 000 en fin d’année » précise Josélito Bellet.

Création d’une centaine d’emplois

Sur l’autoroute et sur le site Sanef.com, une communication en français et en anglais rappelle ces nouvelles règles. 8 millions de véhicules empruntent l’A13 et l’A14 chaque année qui devront donc se plier à ces nouvelles habitudes. La centaine de personnes qui travaillait sur les péages est transférée sur le centre de relation clients à Rouen et sur les antennes de Montesson et Pont-l’Evêque. Ils sont actuellement formés à de nouveaux métiers. Sanef prévoit, à terme, de doubler ces effectifs.