Cet investissement de 50 M€ s’inscrit dans le cadre de la loi de programmation militaire et doit permettre de moderniser le site sur la période 2024-2030 : « le bassin, le tunnel, les infrastructures générales et d’investir aussi dans la politique de ressources humaines qui garantit le maintien des compétences et la réalisation d’un tuilage avec la nouvelle génération » précise le ministre Sébastien Lecornu. Il avait convié à cette visite Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure, Marc-Antoine Jamet, maire de Val-de-Reuil, Alexandre Rassaert président du conseil Départemental et le préfet Simon Babre.

L’investissement se justifie d’autant plus que sur deux lois de programmation militaire (entre 2018 et 2030), l’Etat a fait un effort sans précédent de renouvellement de la flotte. Il s’agit notamment des frégates, des sous-marins nucléaires d’attaque ou lanceurs d’engins de 3^e génération ou encore de la construction du porte-avions nouvelle génération qui succèdera au Charles-de-Gaulle. « Nous nous assurons que ces équipements soient 100% français pour garantir la souveraineté du pays » souligne le ministre.

Une bonne nouvelle pour l’économie locale

Le renouvellement de la flotte a une incidence directe sur l’activité de DGA Techniques hydrodynamiques (plus connu sous le nom de bassin d’essais des carènes) à Val-de-Reuil.

Grâce à son bassin de près de 600 m de long, 15 m de large et 7 m de profondeur et au simulateur de houle, les ingénieurs testent sur maquette les performances propulsives, la tenue à la mer, la résistance à l’avancement, la stabilité de ces futurs navires.

Vendredi, devant le ministre des Armées, les équipes ont fait une démonstration sur une maquette au 1/50^e du porte-avions nouvelle génération. De 6 m de long et pesant 600 kg, elle a été fabriquée sur site et fait l’objet de toute une batterie de tests dans le bassin B600.

Ils sont doublés de simulations numériques, plus économiques. Les équipes de DGA TH interviennent 15 à 30 ans en amont de la fabrication du navire. Le porte-avions nouvelle génération doit par exemple être lancé en 2026, mis en essai à l’eau en 2035-2036 avant les qualifications définitives.

La confiance du public et du privé

Avec cet investissement de 50 M€, l’Etat montre sa confiance dans les équipements de l’Eure. « Il s’ajoute aux 120 M€ annoncés pour la base 105 d’Evreux et 20 M€ pour les antennes de la direction interarmées à Vernon, rappelle Sébastien Lecornu.  Ce sont donc environ 200 M€ d’investissements de commande publique militaire qui profitent au département de l’Eure et aux entreprises locales et françaises. »

Si l’Etat, par l’intermédiaire du ministre des Armées, renouvelle sa confiance dans l’Agglo Seine-Eure, il en est de même pour les entreprises privées. Nombreuses sont celles qui poursuivent leurs investissements dans leur outil de production, s’agrandissent et créent des emplois. C’est le cas de Frésénius Kabi à Louviers (40 M€), Sanofi à Val-de-Reuil (250 M€), MSD à Igoville (40 M€), CFAO Healthcare à Val-de-Reuil (30 à 40 M€) ou encore VPK à Alizay (170 M€).