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Dorémus : 112 ans pour traverser la Seine

L’entreprise Dorémus a inauguré ses nouveaux locaux à Courcelles-sur-Seine, vendredi 13 décembre. Un tournant pour la 5e génération de cette entreprise familiale, née à St-Etienne-sous-Bailleul en 1912.

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Si vos barbecues sont un succès, c’est sûrement, en partie grâce à Dorémus. Cette entreprise est spécialisée dans le boyau naturel, celui qui entoure les saucisses, chipolatas et autres boudins. « Dorémus a été créée en 1912 à St-Etienne-sous-Bailleul, au fond d’une vallée car il fallait un moulin et une grande quantité d’eau, retrace Philippe Grojean, 4e génération de l’entreprise familiale.  Au fil des décennies, l’emplacement s’est révélé moins adapté à l’activité. Il fallait une meilleure accessibilité.»

Le service Implantation-Commercialisation de l’Agglo Seine-Eure a proposé un terrain de 8 000 m2 sur la zone d’activités du Trou à Crillon, à Courcelles-sur-Seine. Après 10 mois de travaux, un bâtiment de 1 500 m2 a été construit et inauguré.

L’entreprise a investi 2,4 M€ et recruté 2 salariés pour atteindre 14 collaborateurs. « Aujourd’hui, nous célébrons plus qu’une inauguration de locaux, mais notre volonté d’innovation, de bien-être pour notre personnel et notre engagement pour un environnement de travail plus ergonomique, efficace et épanouissant » souligne Anne-Séverine Grojean, dirigeante de la société depuis 2017, qui a pris la suite de son père.

10 000 km de boyaux

Dorémus reçoit des boyaux de moutons ou de porcs déjà lavés. Son métier consiste à les mesurer (toujours aujourd’hui en yards !). Les boyaudières les calibrent pour le producteur qui y insèrera la chair à saucisse.

Un travail technique qui demande beaucoup de précision vu la finesse de la matière. 30 jours de salaison suit ce process pour que la constitution du boyau reste stable. « Nos clients sont le petit boucher du coin de la rue à l’entreprise industrielle, précise Anne-Séverine Grojean. Il existe une trentaine d’entreprises de boyaux naturels en France. Nous faisons partie des 5 premières sur le secteur du boyau de mouton. 

Chaque année, Dorémus travaille 10 000 km de boyaux. « Un Courcelles-sur-Seine – Los Angeles, compare Bernard Leroy avec humour. Vous densifiez le système de production réparti sur l’ensemble de l’Agglo. Grâce à des entreprises comme la vôtre, 50% des emplois du territoire sont industriels » félicite-t-il. L’Agglo et La Région Normandie ont aidé Dorémus à hauteur de 50 000 € chacune.

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