Milieux naturels
Gestion différenciée des espaces verts pour la biodiversité
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Changements concrets apportés par la gestion différenciée
La mise en œuvre de la gestion différenciée implique une série de changements concrets dans la façon dont les espaces verts sont aménagés et entretenus :
- Remplacement des annuelles par des vivaces : Cela contribue à réduire le besoin de désherbage, d’entretien régulier et d’arrosage. Les vivaces, fleurissant sur plusieurs années, survivront à l’hiver et ne nécessiteront pas d’être replantées chaque année, permettant de maîtriser les coûts.
- Tonte moins fréquente : La diminution de la fréquence de tonte permet de réduire les émissions de CO2, le bruit des tondeuses, les coûts d’entretien, tout en libérant du temps pour les équipes de l’Agglo, pour effectuer d’autres missions.
- Fauche annuelle sélective : La fauche annuelle sur certaines zones favorise la floraison des plantes, stimulant la biodiversité en attirant pollinisateurs et oiseaux. Laisser les plantes monter à graines après une fauche tardive peut également aider les oiseaux à se nourrir.
- Eco pâturage : Lorsque possible, l’éco pâturage est préféré pour limiter l’utilisation d’outils thermiques, contribuant ainsi à réduire l’impact environnemental.
- Taille moins fréquente des haies : Notamment pendant la période estivale pour éviter de détruire les nids d’oiseaux, cette pratique s’aligne sur le respect de la faune locale.
Adaptation en fonction de l’usage des espaces verts
La gestion différenciée ne se contente pas d’adopter une approche uniforme. Au contraire, elle s’adapte en fonction de l’usage spécifique de chaque espace vert. Par exemple, une haie près d’un carrefour, pouvant affecter la visibilité, sera taillée plus fréquemment. Les zones utilisées pour les pique-niques nécessiteront également une tonte régulière. En revanche, dans des zones moins fréquentées, telles que les espaces verts des zones d’activité, des fauches tardives et la création de cheminements peuvent être envisagées.
La gestion différenciée des espaces verts représente une évolution essentielle vers des pratiques plus respectueuses de l’environnement, économiques et adaptées aux usages spécifiques de chaque espace. En mettant l’accent sur la biodiversité, la réduction des émissions de CO2, et l’efficacité des ressources, cette approche promet de transformer la manière dont nous concevons et entretenons nos espaces verts, créant ainsi des environnements plus durables pour les générations futures.
Stop aux idées reçues !
La nature a pourtant toute sa place en ville. Premièrement, pour notre bien-être : il est prouvé que les espaces verts en milieu urbain améliorent notre qualité de vie. L’Homme fait partie de la nature, de la biodiversité, mais elle est aujourd’hui hautement menacée. Il en va de notre propre intérêt de la préserver, et cela passe par le développement de la nature en ville.
Nous apprécions peu ces espèces car elles piquent, ne sont pas spécialement esthétiques, et ont une tendance “envahissante”, mais les animaux, eux, en ont besoin ! Plusieurs espèces de papillons et d’oiseaux, par exemple, se nourrissent essentiellement de ces plantes. Bien sûr, il faut contrôler leur caractère envahissant, et le fauchage tardif doit être organisé de manière à limiter leur dispersion, mais gardons à l’esprit qu’elles sont importantes pour les animaux.
Tous les espaces publics sont bel et bien entretenus, mais certains le sont d’une façon différente, à laquelle nous ne sommes pas encore tous habitués. Les pratiques de gestion des espaces verts ont en effet évolué ces dernières années. Les gestionnaires se sont rendus compte de l’importance d’appliquer, à certains endroits, une gestion plus favorable à la nature (c’est ce que l’on appelle la gestion différenciée). Ces modes de gestion engendrent moins de bruits, moins de déchets verts, sont moins coûteux et surtout ils sont plus respectueux de l’environnement. Il est donc dans notre intérêt d’appliquer ces pratiques de gestion là où c’est possible.