Milieux naturels

Haies de toi, la Région t’aidera

Les 10 lauréats de l’appel à manifestation d’intérêt « Haies de Normandie » se sont retrouvés hier au pôle d’agriculture biologique des Hauts Prés, à l’invitation de la Région Normandie. L’Agglo Seine-Eure fait partie des collectivités retenues.

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Dix collectivités ont été accueillies par Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure, aux Hauts Prés, mercredi 6 juillet. A ses côtés, Hubert Dejean de la Bâtie, vice-président de Région, chargé de la transition environnementale et énergétique, découvre ce pôle d’agriculture biologique unique en Normandie. Un environnement tout trouvé pour rappeler l’importance des haies et leurs différentes fonctions. Pierre-Julien Bavent, responsable du pôle Ressources en eaux et agriculture à l’Agglo, a rappelé l’origine des lieux (110 hectares de terre rachetés par l’Agglo et convertis au bio), présenté les entreprises, rappelé l’importance des haies dans la gestion des eaux de ruissellement et leur emploi de brise-vent sur les terres agricoles.

Une aide financière et technique

C’est parce qu’elle veut développer la plantation de haies que l’Agglo a répondu à l’appel à manifestation d’intérêt de la Région. « 19 collectivités ont candidaté. Nous en avons retenu 10. Ces lauréats recevront une aide de la Région de 10 000 € pour finaliser leur plan d’actions, puis 80 000 € sur 3 ans pour sa mise en œuvre. Un accompagnement technique et des réunions entre lauréats sont également prévus » détaille Hubert Dejean de la Bâtie.

Au pavillon des Aulnes, au Vaudreuil, chaque collectivité a présenté son projet. L’Agglo a l’ambition de planter 100 km de haies à moyen terme (20 km dans les 5 prochaines années). « C’est un enjeu majeur pour la faune car les haies créent des corridors écologiques. Elles permettent aussi de lutter contre les ruissellements et contre les îlots de chaleur » présente Mélanie Jugy, responsable du service Rivières et Milieux naturels.

Mais planter ne suffit pas. « Il faut aussi réfléchir à l’entretien, la gestion et la valorisation. Actuellement, il n’existe pas de filière de gestion des haies sur le territoire » précise-t-elle. Plusieurs pistes sont explorées du côté de la filière bois-énergie, bois de construction et des matériaux biosourcés. Des animations auprès des agriculteurs, des apiculteurs et des fédérations de chasse sont envisagées.

 

Création de filières de valorisation

« Le plus gros symbole de la biodiversité, c’est la haie, adhère Hubert Dejean de la Bâtie. Elle lutte contre les ruissellements, c’est un refuge pour les insectes et les oiseaux, une source de biomasse, un fixateur de carbone. La haie structure les paysages et favorise la biodiversité. »

Si planter n’est pas un problème, la question de l’entretien, de la gestion des déchets verts, de leur valorisation est plus complexe. « Le développement de filières de valorisation est possible, encourage Hubert Dejean de la Bâtie. Le financement participatif fonctionne très bien. »

« Et un fonds de compensation carbone à l’échelle régionale ? » suggère Bernard Leroy. « Cela aurait effectivement du sens, estime le vice-président de Région. L’argent récolté permettrait de financer la plantation et la gestion des haies.  Nous créerions alors un cercle vertueux grâce à l’économie circulaire. »

 

 

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