« Il y avait une forte attente. Les personnes viennent avec leur véhicule pour un diagnostic et, selon le résultat, décident de réparer ou pas » explique Olivier Ettouati, directeur d’Ifair.

Le garage solidaire d’Ifair a été inauguré jeudi 12 mai par le sous-préfet des Andelys Nicolas Lebas, la conseillère régionale Lynda Lahalle, Jean-Marc Moglia, vice-Président à l’Action économique de l’Agglo, François-Xavier Priollaud, maire de Louviers, Alain Goussault, président de Solidarauto et Vincent da Silva Rodriguez, président d’Ifair.

Ifair traite tous les volets de la mobilité : la réparation, la location et l’aide à l’achat de deux-roues, le transport à la demande de demandeurs d’emploi n’ayant pas le permis, l’auto-école sociale. Il ne manquait qu’un maillon : la réparation de voiture. « L’étude de faisabilité réalisée par l’Adress et financée par l’Agglo Seine-Eure a montré l’opportunité d’ouvrir un garage social et la complémentarité d’Ifair et de Solidarauto Rouen Métropole dans cette création » explique Vincent da Silva Rodriguez.

Lever les freins à l’emploi

Les deux structures ont mis en commun leurs compétences pour ouvrir un lieu unique : un garage solidaire proposant deux services : l’auto-réparation de voiture ou la réparation par un mécanicien professionnel. « Dans les deux cas, le mécanicien s’assure de la qualité des pièces à changer. Même quand il s’agit d’une autoréparation, il supervise le travail. Nous mettons un point d’honneur à ce que la sécurité soit toujours privilégiée » souligne Olivier Ettouati

« Il n’y a pas que l’aspect réparation, observe François-Xavier Priollaud. Dans ce garage solidaire, il y a aussi la volonté de transmettre le savoir. Chacun apporte sa pierre à la solidarité. »

L’Agglo Seine-Eure a été partie prenante de cette création en finançant deux études.

L’Agglo est parmi les premières collectivités françaises à s’investir autant dans la mobilité inclusive. Je ne pense pas qu’il existe en France la co-existence de l’auto-réparation et la réparation professionnelle »

insiste Alain Goussault.

Avec une aide de 52 000 € et 41 000 €, l’Etat et la Région Normandie ont quant à eux, participé à l’aménagement des locaux et l’achat de matériel. En 2021 et 2022, une aide de France Relance a également permis de financer le fonctionnement du garage. « Vous répondez à deux problématiques : la précarité économique et la mobilité, adhère Nicolas Lebas. La volonté de l’Etat est que la mobilité ne soit plus un frein mais une vraie opportunité d’émancipation. »

Pour Jean-Marc Moglia, favoriser la mobilité, c’est favoriser le retour à l’emploi des bénéficiaires. « Vous n’oubliez pas le vélo pour autant. Ici, vous êtes à deux pas de Seine-Eure Avenue et des voies cyclables que l’Agglomération aménage » a félicité Jean-Marc Moglia.

Ouvert depuis septembre 2021, le garage social a déjà accueilli 50 voitures : 50% ont été réparées par leur propriétaire et 50% par le mécanicien. Le garage est accessible uniquement aux habitants du territoire Seine-Eure, sur prescription des travailleurs sociaux.