Pouvez-vous nous présenter l’école ?
L’Ensaama est aussi connue sous l’appellation Ecole Olivier de Serres. Elle fait partie des quatre écoles supérieures de la ville de Paris, mais elle dépend de la Région Ile de France. Parmi ces quatre établissements, c’est l’école qui offre le plus grand nombre de formations (17) réparties en deux grands pôles : Métiers d’Art et Design. On peut y préparer une licence ou un diplôme supérieur des arts appliqués (niveau master). Nous recevons 18 000 demandes pour 220 places en première année.
Comment s’est noué le partenariat avec l’Agglo Seine-Eure ?
Il a été initié par Bernard Leroy et Eric Chenal, directeur de l’école, à l’occasion de la visite d’une exposition au Carré Saint-Cyr en 2023. Un territoire tel que celui de l’Agglo Seine-Eure est un sujet de travail très intéressant pour les étudiants.
En quoi a consisté leur mission ?
Nous leur avons proposé que le sujet de leur diplôme de fin d’année porte sur un site du territoire Seine-Eure. Ils devaient proposer un projet de design d’espace prenant en compte le contexte géographiques, socio-économique, patrimonial et environnemental ainsi que les enjeux de développement propres à la région. Les 24 étudiants sont venus sur le terrain, ont analysé les sites et rencontré divers acteurs de l’Agglomération avant de travailler sur leur projet.
Quels étaient les projets et les sites sélectionnés ?
Les étudiants préparant le DSAA (diplôme supérieur des arts appliqués) ont planché sur la requalification de la place de la République à Louviers, des programmes culturels et muséographiques au château de Gaillon, un projet pour faire vivre le manoir de Bigards, un aménagement écoresponsable sur la future zone d’activités Ecoparc 4, le réaménagement des locaux d’ABC Informatique au Vaudreuil. Les étudiants en licence DNMADE (diplôme national des métiers d’arts et du design) ont quant à eux imaginé 14 logements lacustres sur le lac du Mesnil du parc de Léry-Poses. Ce projet devait prendre en compte la loi ZAN (zéro artificialisation nette), une contrainte qui s’applique parfaitement au programme à objectif « zéro béton » du DNMADE Habitat.
Que deviennent ces projets par la suite ?
Il n’y a pas d’engagement de l’Agglo à les mettre en place. Ces projets pourront peut-être orienter de futures réalisations, faire avancer les réflexions. Ce territoire a surtout été un laboratoire d’idées pour ancrer les étudiants dans la réalité. Ils devaient prendre en compte les problématiques réelles comme la réglementation de l’espace public. Cela démontre aussi que le terrain est propice à ce genre d’expérimentations. C’est très instructif pour les étudiants et l’Agglo Seine-Eure y trouve son compte également.