Mobilité , Transitions-Energie
L’Agglo teste le bus électrique
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Tout noir (au lieu du orange et gris de la ligne C1) ce bus électrique se repère dans la flotte des véhicules Semo. Les voyageurs peuvent y monter gratuitement.
Pour être cohérent avec sa mission de bus à faible empreinte carbone, il a été fabriqué en France, dans les Deux-Sèvres. Comme un bus classique, il compte une centaine de places assises et debout.
Ce qui change en revanche, c’est le silence. Peu bruyant, il est plus agréable pour les usagers. « C’est l’un des 3 objectifs de l’expérimentation, présente Anne-Sophie Herbette, responsable du service clients Semo : évaluer la performance et l’autonomie du bus (400 km en théorie), évaluer le confort des usagers et leur apporter des services supplémentaires comme le port USB en libre-service, et évaluer le confort de conduite pour le chauffeur. »
400 km d’autonomie
C’est Micheline qui est derrière le volant ce jeudi matin. « Il est un peu lourd au démarrage mais ensuite, il est agréable à conduire. On n’entend pas le bruit du moteur et il est plus souple qu’un bus thermique » constate la conductrice, depuis 4 ans chez Semo.
Depuis son poste de conduite, elle peut vérifier le niveau des batteries et le nombre de kilomètres d’autonomie. Avant de le conduire, Micheline a eu une rapide formation. « Les batteries sont sur le toit. Le poids est donc en hauteur ce qui modifie un peu le centre de gravité. Il faut juste en prendre conscience pour adapter un peu la conduite au démarrage » explique Morgan Maillard, régulateur chez Semo. Cela ne semble plus poser problème à Micheline !
Le bus électrique est, pendant trois semaines, tester à différents stades de la journée pour voir quel est le moment le plus approprié à son utilisation. « La ligne C1 (Rendez-vous Bus à Louviers, à la gare SNCF à Val-de-Reuil) fonctionne de 4h du matin à 23h30. C’est trop long pour un bus électrique évidemment mais nous pouvons moduler son utilisation en prenant en compte les moments d’affluence et les moments de charge. Il faut compter 5 à 6 heures pour une charge pleine » indique Anne-Sophie Herbette.
Décarboner les mobilités
Un bilan sera tiré après ces trois semaines d’expérimentation. Il permettra d’avoir un avis éclairé sur l’opportunité, pour l’Agglo Seine-Eure d’investir dans ce type de véhicule, à l’avenir. « Le prix d’un bus électrique est d’environ 600 000 € quand celui d’un bus thermique est de 250 à 300 000 €, souligne Isabelle Théodin, directrice des services techniques de l’Agglo. Pour l’instant nous en sommes au stade de l’expérimentation et nous le ferons certainement aussi avec d’autres marques de bus électrique et avec un bus à hydrogène. Mais ce type de véhicule va dans le sens de la politique de décarbonation des mobilités dans laquelle s’est engagée l’Agglo ces dernières années. »
C’est par exemple le cas avec les camions-bennes des ordures ménagères. Cinq bennes électriques seront livrées dans les prochaines semaines. Moins bruyantes, elles évitent aussi au ripeur de respirer les gaz d’échappement.