Il ne faisait pas très chaud à 23h, mais Aurélie, son mari et leurs 4 enfants de 6, 8 et 10 ans ne voulaient pas manquer ça. « Ce n’est pas tous les jours qu’on assiste à la destruction d’un pont. Je voulais que les enfants voient ça » lance Aurélie. Ce n’est pas Paul, son fils de 10 ans qui la contredira. « Je pensais que ce serait une grosse boule qui détruirait le pont, comme dans les films, mais ça ne se passe pas comme ça. Ca m’intéresse quand même » affirme le petit garçon, bien emmitouflé dans son blouson.

Devant un attroupement de 80 riverains, le pont disparaît peu à peu, grignoté par les mâchoires énormes des machines. Auparavant, Bouygues, mandaté par la Sanef, a posé un tapis de sable sur l’autoroute pour éviter que la voirie ne soit abîmée par la chute des morceaux.

Construction d’un demi-échangeur

Pour permettre la construction de deux nouvelles voies d’accès sur l’A13, Sanef devait détruire le pont pour en reconstruire un autre, au même endroit, un peu plus long. « Cela devrait être fait cet été, affirme la maire de Vironvay, Nadine Lefebvre. Le bus scolaire devrait pouvoir y passer pour la rentrée de septembre. »

La mairie est restée ouverte toute la nuit jusqu’à 6 heures du matin, avec collation et boissons chaudes. La commune de 330 habitants est désormais coupée en deux « mais nous communiquons sur ces travaux depuis 6 mois. Les habitants prennent de nouvelles habitudes en passant par Les monts et par Heudebouville. Ca se passe bien ! » ajoute Nadine Lefebvre.

Une habitante d’Heudebouville confirme. « Cela fait plusieurs semaines que des équipes interviennent dessus. Il y a 6 mois, et ils ont creusé sous l’autoroute pour dévier les réseaux qui étaient sous le pont. On en a profité pour prendre de nouvelles habitudes de circulation. »

Si elle a assisté à la destruction du pont qu’elle connait depuis les années 70, elle appréciera aussi le nouveau en septembre. Ces travaux font partie de la réalisation d’un demi-échangeur qui permettra d’entrer et sortir de l’autoroute A13 direction Rouen. Un investissement de 14 M€, auquel la Région participe à hauteur de 3 M€ et l’Agglo Seine-Eure de 1 M€.