Dév Durable , Habitat
L’écoquartier Les Noés montre l’exemple
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Construit par la Siloge, l’écoquartier Les Noés, à Val-de-Reuil, est composé d’une centaine de logements sur 4,5 hectares. Il est souvent cité en exemple, comme hier, mercredi, devant un groupe d’élus de communes de l’Eure et de la Seine-Maritime ayant aussi des projets d’écoquartier.
La visite était proposée par le conseil d’architecture, d’urbanisme et d’environnement de l’Eure (CAUE 27), la Siloge, en partenariat avec la ville de Val-de-Reuil. Bernard Leroy a rappelé les défis auxquels les élus sont confrontés aujourd’hui : « le développement durable de leur commune, en décarbonant les actions au maximum, dans tous les domaines ; la volonté de trouver des solutions innovantes pour faire face aux défis environnementaux. A l’Agglo, nous avons aussi la volonté de proposer des logements correspondant aux attentes des salariés du territoire pour qu’ils vivent près de leur entreprise et utilisent moins la voiture » détaille le président de l’Agglo Seine-Eure.
« A sa création, Val-de-Reuil a été imaginée comme la ville du futur, avec le succès mitigé que l’on a pu constater. En revanche, cet écoquartier des Noés répond à cette exigence de quartier du futur » souligne Bernard Leroy.
Un défi écologique à relever
Au cours d’une déambulation, les élus ont découvert les logements en bois de taille et d’architecture différente, chauffés grâce à une chaufferie bois, les lieux de vie et de rencontre comme la halle, les jardins partagés, la zone maraîchère, les sentiers, l’écocrèche.
« Pour nos locataires, nous voulions des logements confortables, économes en énergie, à faible impact écologique, rappelle Peggy Abert, directrice de Siloge. Nous voulions des habitats passifs et à l’usage, nous nous rendons compte qu’ils le sont vraiment ! »
Ce n’était pas de seul défi à relever. Alors que Val-de-Reuil, ville nouvelle, a été construite « hors sol » sur dalle, l’écoquartier a au contraire été aménagé sur un terrain inondable. « Il n’était pas question d’utiliser des terres agricoles. Il n’était pas question pour autant que les logements prennent l’eau » souligne Denis Comont architecte d’Arc en Terre.
Par la densification de l’habitat, mais en créant des espaces de respiration, des espaces secs, des noues, le défi a été relevé. La plus belle récompense pour Siloge est la façon dont les habitants se sont approprié le quartier : un apiculteur a installé des ruches et un poulailler collectif rassemble les familles autour des « poulettes rolivaloises ».
Un aménagement inspirant
Frédéric Thébaut est élu municipal aux Baux Ste-Croix, près d’Evreux. Il faisait partie de la visite et a apprécié ce qu’il a découvert. « Nos projets sont plus modestes. La municipalité souhaiterait aménager des logements répondant au défi de la transition énergétique, sur un espace d’un hectare. Nous avons aussi le projet d’aménagement d’un écoquartier, à moyen terme. Il y a de bonnes idées à prendre ici » confie-t-il.
C’est le CAUE qui a proposé cette visite. « C’est plus parlant que sur un plan » apprécie l’élu. Pour leur commune aux hameaux distants les uns des autres, les élus des Baux Ste-Croix cherchent à créer du lien entre les habitants. « Le vélo est un bon moyen de relier les hameaux entre eux, et la commune aux communes alentours » estime Frédéric Thébaut. La visite aux Noés avec ses noues et ses sentiers piétonniers adaptés aux mobilités douces est venue appuyer ses réflexions.