Sport

Léry-Poses : Trois nouveaux équipements sportifs inaugurés

L’Agglo Seine-Eure et le parc de Léry-Poses ont profité du championnat d’aviron France-Angleterre samedi 13 juillet pour inaugurer le bassin agrandi à 2085 m, un nouvel hangar à bateaux et une salle de remise en forme.

Publié le

La bonne entente franco-anglaise n’était plus à démontrer samedi 13 juillet sur le bassin d’aviron du parc de Léry-Poses. Depuis plus de 40 ans, les jeunes athlètes de 15-16 ans (U17) des 2 pays s’affrontent lors de matches d’aviron amicaux, alternativement en France et en Grande-Bretagne.

Après deux ans de suprématie française, c’est l’Angleterre qui a montré sa puissance sur l’eau en remportant 10 courses sur 14. Pour montrer que ce résultat n’entachait en rien leur amitié, des équipes mixtes (garçon-filles, anglais-français) ont été constituées pour clore ces championnats.

« Tout s’est très bien passé. La ligue d’aviron de Normandie a beaucoup travaillé pour que ces régates se passent au mieux et nous avons été gâtées par les conditions météorologiques samedi. Les anglais sont venus nombreux pour encourager les équipes » se réjouissent Anne Tollard, vice-présidente de la Fédération française d’aviron et Myriam Goudet, membre du bureau et ancienne championne.

Un avant-goût des rencontres internationales

Les rameurs ont aussi apprécié la rencontre. « C’était une expérience très enrichissante, qui nous a donné un avant-goût de la compétition internationale » a apprécié Marie, qui venait de Nancy. Le sprint, réalisé avec des équipes franco-anglaise a aussi été source d’enseignements pour Lilly, qui habite Vienne, près de Lyon. « Ca nous a permis de nous ajuster car les Anglais accordent une grande importance à la palette (la partie de la rame qui va dans l’eau alors que les Français s’attachent à la posture (le placement des épaules, le jeu des jambes, etc). »

Un bassin aux multiples atouts

Pendant trois jours, les 160 jeunes sportifs ont eu l’occasion de tester le nouveau bassin d’aviron, baptisé samedi « Stade nautique Patrick Madroux ». S’il a été conçu en 1992 par les carriers Morillon Corvol (aujourd’hui Cemex) et Lafarge après l’extraction des granulats, Patrick Madroux, président délégué du parc de Léry-Poses a travaillé d’arrache-pied, pendant des années pour que les carriers agrandissent le bassin à 2060 m de long (et 105 m de large).

C’est une réalité depuis cette année et le bassin est devenu de ce fait, l’un des trois plus grands sites d’entraînement et de compétition de France pour l’aviron et le canoë-kayak.

Il dispose de 9 couloirs pour le canoë-kayak, 6 pour l’aviron, et d’un couloir de remontée. « Ce bassin a été pensé par un spécialiste, Patrick Madroux. Non seulement, nous avons un équipement de grande qualité mais en plus nous n’avons rien déboursé » félicite Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure et du parc de Léry-Poses. Ses points forts sont nombreux :

  • Les nouvelles dimensions du bassin permettent l’entraînement et la tenue de compétitions internationales.
  • Il a une connexion avec le lac du Mesnil, qui lui-même est connecté à la Seine.
  • Ses berges ont été aménagées de sorte qu’il n’y ait pas de remous d’où un meilleur confort pour les sportifs.
  • Les arbres créent un écran végétal qui a pour effet de couper du vent.
  • Des tribunes naturelles seront aménagées à l’arrivée
  • Une orientation nord-sud idéale

Il reste à Léry-Poses d’investir dans une tour d’arrivée (232 000 €) et les départs automatiques (88 575 €). « Ce nouveau bassin d’aviron et de canoë-kayak représente un atout majeur pour nos disciplines sportives, confirme Anne Tollard, vice-présidente de la fédération française d’aviron. Avec la tenue de la première compétition nationale d’aviron en sport adapté en 2023 et le match France-Grande Bretagne ce week-end, ce plan d’eau se fait connaître dans le monde de l’aviron en tant que bassin de compétition national et international et nous en sommes ravis ! »

En mai 2025, il accueillera l’aviron scolaire et universitaire avec les championnats de France UNSS et FFSU, ce qui lui permettra de se faire davantage connaître.

Des équipements de dimension nationale

Un bassin d’envergure nationale, voire internationale nécessite quelques infrastructures complémentaires, comme un hangar à bateaux et une salle de musculation et remise en forme. « Quand il faut beau, les athlètes sont sur l’eau. Mais quand il pleut, ils doivent pouvoir trouver les appareils adéquats pour poursuivre leurs entraînements » indique Patrick Madroux.

Avec l’architecte Jean-Baptiste Noviczky, un hangar à bateaux de 460 m2, muni de 4 travées, et une salle de musculation et de remise en forme de 250 m2 ont été construits dans l’enceinte du centre sportif. La salle de sport comprend aussi une salle de kinésithérapie, des vestiaires et tout le matériel de musculation utiles aux athlètes et aux clubs locaux.

« Je suis content du résultat, confie l’architecte Jean-Baptiste Noviczky. Les bâtiments s’intègrent bien dans le site sans s’imposer. La salle de musculation est un bâtiment tourné sur lui-même pour que les rameurs puissent s’entraîner tranquillement mais il est très lumineux car ouvert sur la nature. » D’autres « combats » ont aussi été gagnés : la course contre le temps (seulement 8 mois de travaux) et proposer des bâtiments écologiques (ossature bois, laine de roche…) dans une enveloppe budgétaire contrainte (460 000 € pour le hangar à bateaux et 690 000 € pour la salle de sport).

 

Des bâtiments pour l’après-jeux olympiques

Avec les petits équipements nécessaires au bassin d’aviron (bouées, portail, voirie, etc), l’investissement total, pour ces 3 équipements, s’élève à 1,8 M€. Il a bénéficié des aides de l’Etat (484 000 €), de la région Normandie (480 000 €), du Département (250 000 €) et de l’Agglo (163 000 €), en plus des financements du syndicat mixte de Léry-Poses (479 000 €). « Il s’agit désormais d’un équipement départemental de premier plan. Les Chinois l’ont bien compris puisqu’ils ont choisi de s’entrainer ici pour les Jeux Olympiques » a rappelé le préfet Simon Babre. Il a appelé à réfléchir à l’héritage des jeux. « Je suis certain qu’avec ce type d’équipements, nous pouvons attendre des retombées économiques et sportives.

 

Infos complémentaires