Culture

Maison Flottante : la création à fleur d’eau

Anatole Chartier, jeune artiste plasticien, était en résidence en octobre, à la Maison Flottante, à Poses. Il y a trouvé les conditions idéales pour créer un nouvel instrument qui joue avec le vent.

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« Ici j’ai trouvé la paix, le silence, l’espace pour penser. Et ce cadre, c’est quelque chose de fou ! » montre Anatole, d’un geste large du bras en direction de la Seine.

Anatole Chartier, originaire de la région parisienne, diplômé des Beaux-Arts de Poitiers, a été sélectionné par le CNEAI (centre d’art) pour une résidence d’artistes à la Maison Flottante, à Poses. Le principe de ce bateau : offrir aux artistes un environnement de travail et de vie qui leur permet de créer.

Pour Anatole qui aime travailler avec les éléments naturels, on ne pouvait rêver mieux ! « En plus des conditions apportées par le CNEAI et l’Agglo Seine-Eure, j’ai rencontré des gens adorables. Un voisin m’a même prêté sa barque pendant un mois. J’ai pu me balader entre les îles, sur la Seine, tôt le matin. Je suis vraiment chanceux d’être ici » reconnaît-il.

Le vent pour archet

Pendant un mois, le plasticien a imaginé et construit l’instrument que porte un personnage du futur, dans un monde post-effondrement. « Il n’y a plus de moyen de communication. Mon personnage porte une harpe éolienne sur son dos, qui signale sa présence. Quand cet instrument, que j’appelle un transducteur, se met à jouer uniquement grâce au vent qui souffle dans ses cordes, il attire le monde et crée du lien entre les communautés » présente Anatole.

Toutes les ressources, à proximité

Pour le concevoir, il s’est rapproché d’Agathe Bejerano-Calderon, luthière installée aux Ateliers St-Cyr, au Vaudreuil. « Agathe m’a donné la pratique théorique que j’ai réadaptée pour concevoir mon transducteur. Je l’ai fabriqué à base d’une gouttière en aluminium, de cordes en nylon, retenues par des pièces en plastique fabriquées par une imprimante 3D » détaille Anatole.

Pour la porter sur le dos, il a contacté un artisan du Vaudreuil, Laurent Veneu, qui a imaginé une structure en métal, à la fois robuste et légère. « L’écosystème des métiers d’art de l’Agglo Seine-Eure m’a permis de trouver toutes les ressources dont j’avais besoin, à proximité » apprécie le jeune plasticien.

En parallèle de cette création, l’artiste écrit l’histoire de son personnage du futur. Samy Lagrange, critique d’art, l’accompagne dans ce travail de rédaction. La maison Flottante, l’un des outils que l’Agglo Seine-Eure met à disposition des artistes, a rempli son rôle : celui d’offrir les conditions idéales pour créer.

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