Vie de l'Agglo
Milieux Naturels et Inondations : une taxe qui ne pèse pas dans le budget des familles
Publié le
Les inondations récurrentes rappellent combien l’entretien des cours d’eau, l’aménagement de bassins sont importants pour les habitants qui bordent la Seine ou une rivière.
Depuis le 1er janvier 2018, la compétence Gestion des milieux aquatiques et prévention des inondations (Gemapi) est exercée par les intercommunalités, dont l’Agglo Seine-Eure. C’est elle aussi qui a la charge de la protection et la restauration des sites et écosystèmes aquatiques.
« Jusqu’à présent, les travaux étaient financés par le budget principal de l’Agglo. Demain, ils le seront uniquement par la taxe Gemapi. Ce n’est jamais agréable de parler d’une nouvelle taxe ! » reconnaît Yann Le Fur, vice-président au Cycle de l’eau. « Ce n’est pas agréable mais cette taxe est nécessaire, enchaine Bernard Leroy. L’Agglomération adhère depuis le 1er janvier 2020 au syndicat mixte de gestion de la Seine normande qui mène actuellement des études sur les travaux à réaliser sur le fleuve. A partir du 1er janvier 2023, nous entrerons dans la phase active du syndicat et les travaux risquent de se chiffrer en millions d’euros. »
Neutralité fiscale
Si la prévention des inondations et la protection des milieux aquatiques est un enjeu important, il n’était pas question pour autant que cette nouvelle taxe viennent alourdir le budget des foyers. « Le coût de la vie augmente. Pour certaines familles, cela devient vraiment difficile » alerte Michel Druais, de St-Aubin-sur-Gaillon.
« Nous y avons réfléchi, répond Bernard Leroy. Nous voulons que cette taxe soit neutre pour le contribuable. Puisqu’elle figure sur les impôts locaux (foncier bâti), et qu’elle sera de 0,5% en 2022, nous proposons de baisser la taxe sur les ordures ménagères de 0,5% également. Ainsi, les habitants sont encouragés à trier davantage et nous instaurons un budget Gemapi sans que les habitants le sentent sur leur feuille d’impôt. »
Pour 2022, Gemapi est fixée à 1, 2 M€ soit en moyenne à 11,47 €/habitant/an. L’instauration de cette taxe a été adoptée à l’unanimité.
Un nouveau vice-président à l’attractivité culturelle
Marc-Antoine Jamet ayant démissionné de son poste de vice-président à l’attractivité culturelle, les élus communautaires ont dû à nouveau glisser leur bulletin dans l’urne. Un seul candidat en lice : Jean-Jacques Coquelet, également élu de Val-de-Reuil. Laetitia Sanchez a regretté que « toutes les sensibilités politiques ne soient pas représentées, de même que les petites communes du territoire et que les femmes vice-présidentes soient top peu nombreuses ».
Elle n’a cependant pas souhaité se présenter. Un avis partagé par Nathalie Breemeersch, vice-présidente à la santé, qui aurait aimé que Marc-Antoine Jamet propose le nom d’une femme. « Il y en a dans votre entourage : Fadilla Benamara, Rachida Dordain… » a-t-elle suggéré. Mais à Val-de-Reuil, « il y a eu consensus autour de Jean-Jacques Coquelet » lui a répondu Fadilla Benamara.
Sur 90 votants, les 49 suffrages exprimés sont allés à Jean-Jacques Coquelet. « Le territoire de l’Agglo est riche de sa diversité. Il me parait juste que nos instances reflètent cette diversité, estime le nouveau vice-président. Val-de-Reuil a besoin de la Case et la Case a besoin de Val-de-Reuil pour relever les défis de notre époque. Je n’ai pas d’autres ambitions. D’autre part, j’ai été conseiller départemental dans un canton qui comptait aussi des communes rurales. Je ne serai pas que le porte-parole de ma commune même si je veillerai à la représenter dignement. »
Les aides à domicile au cœur des préoccupations
Avant d’entamer l’ordre du jour, Arnaud Levitre a fait part à l’assemblée d’un ensemble de revendications d’un groupe de 13 aides à domicile, ayant signé une pétition. En première ligne pendant la crise du Covid et effectuant pourtant des tâches « ingrates et peu reconnues », elles aimeraient voir leurs conditions de travail s’améliorer. « Nous avons eu une discussion étroite avec les responsables et les salariés du CIAS. Leurs conditions de travail sont au cœur de nos préoccupations » a assuré Bernard Leroy, qui a rappelé qu’une prime de 1 000 euros leur avait été versée pendant la pandémie. René Dufour, vice-président aux services à la personne a pu apporter des précisions sur certains points contestés et a estimé que le vote du budget serait l’occasion d’apporter des réponses à leurs interrogations.
Fonds de concours
L’Agglo dispose de 7 catégories de fonds de concours pour accompagner au mieux les communes dans leurs projets. Il a été accordé à :
– Herqueville : 6 700 € : éclairage public
– Louviers : 80 000 € : parking Paul Coudray et 50 000 € : création d’un espace Cross Fit
– Mandeville : 1 600 € : travaux d’électricité
– La Saussaye : 830 € : écran interactif classe élémentaire, 3 000 € : alarme anti-intrusion, 1200 € : alarme incendie, 2 400 € : 3 défibrillateurs, 11 400 € : camion pour services techniques.
– St-Julien-de-la-Liègue : 2 000 € changement fenêtres mairie
– Surville : 22 800 € : rénovation toiture mairie et école
– La Vacherie : 1 500 € : mobilier urbain
– Vironvay : 1 700 € : poteaux incendie
– Quatremare : 4 000 € : porte de garage maison en location
– Vraiville : 1 300 € : illuminations de Noël
– Le Vaudreuil : 170 000 € réhabilitation école des Tilleuls
– Léry : 19 000 € : réfection école Jules-Ferry.
Il faut sauver la Garancière
Depuis de nombreuses années, la copropriété La Garancière, à Val-de-Reuil connait des difficultés sociales, financières, techniques et juridiques. Pas entretenus, les logements vides sont souvent squattés ce qui renforce le sentiment d’insécurité. Hier soir, les élus communautaires ont voté le portage par l’Agglo, Val-de-Reuil et CDC Habitat Social de la copropriété pour permettre le rachat de 23 logements, la réalisation de travaux de rénovation et leur revente. La contribution de l’Agglo serait d’environ 82 000 €.