Ils n’ont qu’une quinzaine d’années mais travaillent (presque) comme des adultes. Charlie Hecker est pdg de la mini-entreprise Bocaux Locaux. Allan Pesquer, pdg adjointe. Dix autres collégiens en troisième, comme elles, ont chacun leur rôle et s’activent pour la vente de leurs bocaux, samedi 18 mars, aux portes ouvertes du collège Notre-Dame St-Louis (9h-12h), à Louviers.

C’est leur première occasion de tester leur concept. « Nous proposons des kits à gâteaux simples, pour 6 personnes. Il n’y a que les ingrédients frais à rajouter (beurre, œufs, etc). Nous avons pour le moment 4 recettes : fondant au chocolat, brownies, crêpes et cookies » présente Charlie Hecker.

Pas question pour autant de générer des déchets. Les jeunes entrepreneurs ont récupéré des bocaux en verre auprès des élèves du collège, les ont lavés et ont acheté les ingrédients secs (farine, sucre, chocolat, etc) chez Molendini, l’épicerie vrac, à Louviers. Après les portes ouvertes de leur collège, ils proposeront leurs bocaux chez Molendini, peut-être sur le marché de Louviers et bien sûr au marché des mini-entreprises, le 30 mars, au Parc Expo de Rouen.

En route pour un prix ?

Tous les ans, EPA propose aux collégiens de 3^e de créer une mini-entreprise, sur une année scolaire, pour comprendre la démarche de création d’entreprise. Onze élèves de Notre-Dame St-Louis se sont regroupés, ont envoyé CV et lettre de motivation et ont été retenus. Ils sont encadrés par deux de leurs professeurs, Mesdames Déhayes et Ollivier.

Ils ont réfléchi à un concept, ont fait une étude marketing auprès des familles des autres collégiens pour sélectionner 4 recettes parmi 7 choix, puis se sont partagé les tâches : créer un logo, travailler les recettes, faire les achats, définir un prix de vente, donner des infos sur les réseaux sociaux, etc.

Deux midis par semaine, ils se consacrent à peser les ingrédients et à préparer les bocaux. Le 30 mars, le groupe participera au marché des mini-entreprises, au parc expo de Rouen et concourra dans deux catégories : « zéro déchet » et « cohésion d’équipe ». « Nous devrons monter sur scène pour présenter notre mini-entreprise et développer nos arguments. Le concours a trois niveaux : lauréat régional, national et international. Nous espérons aller le plus haut possible » confie Allan.

Solidaire, l’équipe de Bocaux Locaux a décidé de reverser 80% des bénéfices à l’association Study Help, qui vient en aide aux étudiants en précarité alimentaire. Le reste servira de cagnotte de départ pour la mini-entreprise qui sera créée l’année prochaine au collège Notre-Dame St-Louis.

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