Agriculture / alimentation
Naissance du vignoble de Sainte-Barbe
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Veolia exploite pour le compte de l’Agglo un réservoir d’eau potable, sur les coteaux de Ste-Barbe, à Gaillon. Mais le reste de la parcelle de 1 500 m2 était inexploitée.
Veolia a proposé la plantation de vignes et s’est rapproché de l’association Le Clairet de Gaillon qui exploite déjà 17 micro-vignobles dans la région, dont 4 sur Gaillon. « Auparavant, des vignes poussaient déjà ici, rappelle Pierre Rouquié, président du Clairet de Gaillon. Ce coteau est bien exposé à l’ensoleillement. »
Il y avait la place pour 216 plants : l’association a planté 26 pieds de Baco Rouge et 190 de Floréal (blanc, de type Sauvignon), mardi 14 février, en compagnie de la maire de la commune Odile Hantz.
« Le Baco et le Floréal sont résistants aux maladies, à la pourriture et au phylloxéra qui avait décimé les vignobles en Europe, au 19e siècle, indique le président de l’association. Un pied avait résisté ici, à quelques mètres. »
Zéro traitement
L’association a aussi planté des noyers, une haie d’espèces locales et des aromates.La vigne sera gérée en agriculture biologique, avec zéro intrant. « Nous tentons l’expérience. Il est rare de n’apporter aucun traitement » souligne Pierre Rouquié.
La biodiversité a ainsi toutes les chances de s’y développer. Sur les autres micro-vignobles qu’elle gère, l’association remarque la présence de papillons comme le Paon-du-jour, inexistant auparavant. Elle espère bien en voir aussi autour du Vignoble de Ste-Barbe. « Pour pousser la démarche un peu plus loin, cette parcelle sera éco-pâturée, annonce Gilles Thouvenin, directeur des opérations chez Veolia Eure. La parcelle sera entretenue par des oies normandes. »
Les premiers grains de raisin devraient se déguster dans 4 ou 5 ans. Il faudra attendre un peu plus pour le vin !