« Ce projet avait déjà fait l’objet d’une étude quand nous étions dans la communauté de communes d’Eure Madrie Seine. Je suis heureux qu’il ait été repris par l’Agglo Seine-Eure après la fusion. Il est utile à nos 275 habitants, il a un intérêt écologique indéniable et un intérêt attractif car il va nous permettre de poursuivre le développement de la commune. »

Lundi, David Pollet, maire de Champenard était particulièrement satisfait d’accueillir le préfet de l’Eure Jérôme Filippini près de l’ancienne station d’épuration. Le traitement des eaux usées n’était plus satisfaisant.

Non seulement le système de lagunage présentait des problèmes d’étanchéité, mais avait aussi pour point de rejet le ru de Billard/Beauchêne, un petit cours d’eau soumis sur une partie de son parcours, à un arrêté de protection de biotope grâce à la présence de l’écrevisse à pieds blancs. « Il y avait un autre inconvénient, poursuit Olivier Switala, directeur du Cycle de l’eau à l’Agglo Seine-Eure : la formation d’un gaz (l’hydrogène sulfuré) qui se développe dans les eaux stagnantes et qui s’attaque au béton. »

Un système innovant

L’Agglo a opté pour le transfert des effluents jusqu’à la station d’épuration du Val d’Hazey-Aubevoye, via le réseau de St-Aubin-sur-Gaillon. 2,7 km de can

alisations séparent les 2 communes.

« Le choix s’est porté sur un système de refoulement pneumatique, explique Mathieu Combot, technicien au Cycle de l’eau. Les eaux usées arrivent gravitairement jusqu’à une cuve. Une sonde détecte son remplissage et renvoie les effluents dans le réseau de canalisation vers St-Aubin, grâce à un système de refoulement pneumatique. L’air injecté permet de vidanger entièrement la canalisation et de résoudre la problématique des eaux stagnantes et donc de formation de gaz. »

D’un montant total de 416 000 €, les travaux ont reçu une subvention de l’Agence de l’Eau Seine-Normandie de 60% au lieu de 40% grâce au programme France Relance. S’y ajoutent une aide du Département à hauteur de 20%, le reste étant à la charge de l’Agglo (20%).

« Ce projet est exemplaire car il répond en tous points aux objectifs de France Relance, rappelle Jérôme Filippini : la transition écologique, l’amélioration des performances, et le développement de la cohésion sociale et territoriale. Il permet aussi la relance économique des entreprises locales, qui apportent leur expertise et leurs compétences sur ces chantiers. »

Les travaux ont débuté en février et devrait se terminer à la fin de l’année. L’ancienne station sera pompée, curée et revégétalisée.