Dév Eco
Pîtres-Le Manoir : Un nouveau parc d’activités à l’étude
Publié le
Une quarantaine de personnes est venue assister à la présentation du projet, que Bernard Leroy tempère immédiatement. « Nous n’en sommes qu’au tout début d’un processus qui prendra plusieurs années. C’est un projet qui s’élabore ensemble, main dans la main, afin de définir le meilleur aménagement possible en tenant compte de l’environnement, des habitations et des infrastructures existantes. » Florence Germani, directrice d’études du cabinet Citadia a présenté les études réalisées.
Préserver la faune et la flore
Ce futur parc d’activités économiques serait situé entre Pîtres et Le Manoir sur une superficie de 50 hectares, dont une grande partie est aujourd’hui couverte par des carrières. Le site se situe entre la RD 321 et Manoir Industries. 10 hectares seraient réservés aux PME-PMI artisanales (sur des parcelles de 1 000 à 3 000 m2) et 40 ha aux activités industrielles et logistiques. D’importants travaux paysagers seraient réalisés pour intégrer ce parc d’activité dans son environnement, le « couper » des habitations et réduire les éventuelles nuisances sonores. Des connexions pour des transports doux permettraient de s’y rendre ou de le traverser à vélo ou à pied.
« Ce secteur présente un intérêt faunistique et floristique que l’on souhaite préserver et qui sera pris en compte » précise Florence Germani. Des voies d’accès pour les camions sont aussi prévues qui permettront de ne pas surcharger le réseau routier existant.
Tendre vers la décarbonation
Certains habitants, dans la salle, ont montré leur inquiétude sur le passage de camions sur des voies déjà bien chargées à certaines heures de la journée (11 500 véhicules/jr sur la RD 321 et 22 000 passages sur le pont de Pont-de-l’Arche). « L’objectif de l’Agglo est d’utiliser de plus en plus souvent le fleuve pour le transport de matières premières ou de marchandises, indique Bernard Leroy. Nous aménageons deux ports fluviaux dans cet optique, à Alizay et au Val d’Hazey. Aujourd’hui les pousseurs fonctionnent au gasoil mais demain nous avons bon espoir qu’ils soient à hydrogène. » Le futur échangeur d’Heudebouville, en cours d’aménagement, devrait également « soulager » celui de Criquebeuf et réduire le flux de véhicules au nord de la Seine.
Certaines questions ont aussi concerné la nature des activités qui seraient développées sur ce parc d’activités. « Il est impossible de les connaître mais l’industrie ne pollue pas toujours, rassure Bernard Leroy. Si nous voulons produire français, créer des emplois chez nous et permettre à notre territoire de rester attractif, il faut des sites d’activités tels que celui-ci. »
La première tranche, si les études et bilan de concertation sont concluants pourrait être aménagée à partir de 2025.