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Quand la beauté veut concilier environnement et sécurité
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Un an et demi après le début de la pandémie qui a frappé de nombreux secteurs économiques, la 2e édition du congrès de la Cosmetic Valley, au Vaudreuil, jeudi 10 juin, avait une importance toute particulière.
L’organisation l’était aussi, avec 20 à 30 personnes dans la salle et plus d’une centaine en visio, derrière leur écran. Le sujet de leurs réflexions portait sur les enjeux environnementaux et la sécurité du consommateur. « Le covid a modifié le marché, indique Marc-Antoine Jamet, président de la Cosmetic Valley. Les femmes ne se maquillent plus le bas du visage à cause du masque, les hommes se maquillent un peu à cause des réunions en visio. On est plus souvent chez soi et on se lance dans le do it yourself. On achète plus de vrac, plus de produits à base de ressources marines. »
Des changements d’habitude non négligeables en cette période de résilience et de relance, pour une filière qui, dans un premier temps, n’a pas été jugée comme essentielle. « C’est l’occasion de repenser notre modèle » suggère Marc-Antoine Jamet, qui rappelle cependant qu’elle a été bien soutenue par l’Etat pendant la crise sanitaire.
Des défis pour les entreprises normandes
Pour se sentir bien, comment maintient-on le difficile équilibre entre la sécurité du consommateur (enjeu à court terme) et protection de l’environnement (enjeu à moyen-long terme) ?
La recherche de progrès, être moins consommateur d’énergie, travailler sur l’écoconception des contenants, voilà un défi pour les entreprises normandes ! « Nous disposons sur le territoire de la présence de l’ensemble de la filière : des centres de recherche, des entreprises de production, des laboratoires de contrôle, des organismes de formation, des centres de logistique, rappelle Bernard Leroy, président de l’Agglomération Seine-Eure. 56% des emplois du territoire sont issus de la sphère productive. C’est important dans une filière où le Made in France est une valeur sûre. »
L’enjeu est important quand on sait que la concurrence asiatique s’accélère (Corée, Chine, Thaïlande). « C’est un marché d’opportunité, qui est source de nombreux emplois. Les pays asiatiques nous devancent en matière de beauté connectée » souligne Marc-Antoine Jamet.
Pour faire front, la France doit rattraper son retard en matière de digital et réaffirmer la force de ses 4 piliers : l’authenticité des produits, la performance de l’innovation, la sécurité du consommateur et la protection de l’environnement.
En Normandie, la filière parfumerie-cosmétique est constituée d’un tissu de 250 entreprises (de la start-up au grand groupe) réalisant un chiffre d’affaires de 7 Md€ (marché mondial : 125 Md€)