Patrimoine , Sport
Raid Normand : les yoles à l’eau
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Dives-sur-Mer, les plages du Débarquement, Grandcamp-Maisy, Barfleur, Carentan-les-Marais, St-Vaast-la-Hougue… Des noms qui sentent bon les vacances. Mais pas que !
Pour une quinzaine de jeunes de l’Epide de Val-de-Reuil, c’est par la mer, sur des yoles de Bantry (Batel’Eure et Mise en Seine) qu’ils vont découvrir cette côte bas-normande. Ils participent en effet au Raid Normand, organisé par l’association Yole 27 (Poses) depuis 5 ans.
« L’objectif est à la fois de leur apprendre la voile-aviron et de leur faire découvrir un autre environnement, d’autres associations, pour les aider, pourquoi pas, à monter un projet professionnel en lien avec les métiers de la mer » explique Claude Jourdon, président de Yole 27.
Depuis début mai, ils apprennent sur le lac du Mesnil la voile-aviron, la technique, le changement de voile, la coordination entre rameurs, l’utilisation de la boussole et de la carte pour estimer leur position sans l’aide du GPS. Pendant le Raid Normand, il faudra reproduire ces gestes tout en affrontant la mer, le vent instable, les creux.
« C’est une belle expérience, affirme Claude Jourdon. Nous en profiterons pour faire du lien avec les associations locales : le Capac à Dives-sur-Mer, l’Union à Grandcamp-Maisy, l’Ami Pierre à St-Vaast-la-Hougue, et peut-être aller voir le drakkar Dreknor à Carentan. Nous tenterons aussi de battre le record de vitesse entre les bouées de Dives-sur-Mer et Ouistreham. »
Envisager un avenir sur l’eau
Un programme chargé, qui n’est pas pour déplaire à Quentin, 20 ans. « C’est la première fois que je vais naviguer sur une yole, en mer. C’est riche d’enseignements. On apprend à se faire confiance l’un l’autre, le travail d’équipe, les procédures sur un bateau, les différents postes. Maintenant, j’aimerais tenter d’entrer dans la gendarmerie maritime » confie le jeune homme.
Lucxem, 18 ans, pense aussi à son avenir. « Sur un CV, c’est plutôt valorisant de montrer qu’on est allé au bout d’un projet. Ce Raid Normand est l’opportunité d’acquérir de nouvelles connaissances, et partir en Basse-Normandie était une vraie motivation, confie-t-il. Cette yole, c’est une fenêtre sur le monde maritime. »
Après avoir ramé, après avoir traversé pas mal d’embûches dans la vie, les jeunes de l’Epide voguent sur les flots et, pour certains, voient se profiler à l’horizon un nouvel avenir.