Economie circulaire / ESS
VPK reçoit la visite du nouveau préfet
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Récemment arrivé dans l’Eure, le préfet Charles Giusti a découvert, samedi 23 novembre, au château de Rouville, à Alizay, l’exposition consacrée à l’activité VPK et montée à l’occasion de la Semaine de l’Industrie.
Sur l’ancien site papetier Double A, ce n’est plus du papier qui est fabriqué depuis 2022, mais du carton ondulé issu de vieux papiers. La vapeur nécessaire au process de fabrication est entièrement décarbonée puisqu’elle vient de la chaudière biomasse BEA, située sur le site même. « En 2025, nous visons une production de 360 000 T de carton et 550 000 T ces prochaines années » annonce Jamila Derraz, directrice générale de VPK Paper Normandie au petit groupe, composé de nombreux maires et de Bernard Leroy, président de l’Agglo Seine-Eure.
Même les déchets de carton issus de la fabrication repartent au début du process pour être réutilisés. Chez VPK, rien ne se perd !
« Certains déchets ultimes sont brûlés par BEA. Nous utilisons au total 320 000 T de bois par an (des broyats d’élagage, des plaquettes de scierie, etc) provenant à 85% de Normandie, puis d’un rayon géographique de 200 km » indique Eric Lardeur, directeur de BEA.
Des innovations uniques en Normandie
Les innovations sont également nombreuses. « L’onduleuse peut imprimer du carton en deux couleurs, ce qui est assez rare, indique Gaylord Collemare, directeur d’usine VPK Packaging Alizay. Notre bureau d’étude, ici, sur le site, conçoit la forme des boites carton qui serviront de support publicitaire pour les clients finaux (comme Carambar, des marques de bière, de cosmétiques, etc). »
Pour éviter le gaspillage de matière, le site fabrique une plaque de carton en continu (Fan Fold) qui est découpée à la taille même du produit qu’elle va contenir. Petit objet, petit carton ; gros objet, gros carton !
Une seconde activité en 2025
VPK a déjà investi 200 M€ sur le site, recruté 70 personnes (soit un effectif de 170 salariés pour la partie Paper et 150 pour le packaging, tandis que BEA emploie 50 personnes) et ne compte pas s’arrêter là. « En 2025, nous débutons la production de pellets. Les travaux ont démarré » annonce la directrice. L’objectif est d’en produire 120 000 T… et d’ajouter une activité en circuit court sur le site.
L’autre projet d’envergure dans lequel VPK investit 8 M€ est la récupération de la chaleur fatale de BEA (la chaleur qui s’échappe des cheminées). Une autre source d’énergie utilisée pour une industrie décarbonée !