Les sites patrimoniaux du territoire
Le pont métallique, Acquigny
Situé aux abords du lac de l’Onglais à Acquigny, en site naturel classé, ce pont construit en 1906 sur treillis métalliques, plus précisément appelé « viaduc de Saint Mauxe » enjambe la rivière Eure. Il s’agissait de la voie ferrée SNCF pour la ligne DREUX ACQUIGNY sur le km 63+035. Ce pont a subi une destruction pendant la Seconde Guerre Mondiale, puis a été reconstruit en partie en 1946.
Aujourd’hui, l’ancienne voie ferrée est hors service et inaccessible au public. La SNCF a rétrocédé le pont à la commune d’Acquigny, qui en interdit le franchissement par arrêté municipal en raison de son état de vétusté.
Le pont n’est plus entretenu depuis plus de 30 ans, et par conséquence, la nature a repris ses droits et la corrosion menace l’intégrité de la structure. L’ouvrage d’une longueur de 50 mètres environ avait pourtant une utilité toute particulière. S’il n’a de nos jours plus sa fonction première de chemin de fer, il permettait jusqu’à sa fermeture il y a 10 ans l’accès aux piétons au Clos Saint-Mauxe, situé dans une clairière à seulement quelques dizaines de mètres au-delà du pont, et marquant le lieu présumé du martyre de Saint-Mauxe et Saint-Vénérand. Cet autel, lieu de pèlerinage à partir du XIIème siècle et jusque dans les années 1970, fut récemment rénové. Le projet de réhabilitation prévoit, en plus de la réactivation du pèlerinage passant par le Clos Saint-Mauxe, le passage d’une voie verte reliant Heudreville-sur-Eure à Acquigny en suivant l’ancien tracé de la ligne SNCF. Il ouvrira également la possibilité de rétablir le chemin de randonnée « Les deux étangs ».
Le four à pain, Saint-Germain-de-Pasquier
Vous ignorez comment le pain était fabriqué et cuit autrefois ? Rendez-vous à Saint Germain de Pasquier dans la Vallée de l’Oison. On y aperçoit encore son four à pain, témoin identitaire du patrimoine rural, qui fait croustiller le village depuis près de 300 ans ! Construit en torchis et colombages, il a été restauré dans le respect des constructions anciennes.
Cet élément majeur du village peut désormais poursuivre son existence en accueillant tous les 1er dimanches des mois pairs, M. Daix, boulanger au Neubourg, avec ses délicieux pains, brioches, douillons… cuits sur place !
Un riche patrimoine, Saint-Cyr-la-Campagne
Niché au creux de la vallée de l’Oison, le village de Saint-Cyr-la-Campagne conserve encore un riche patrimoine à préserver et valoriser.
Au centre de la commune, la belle église Saint-Cyr dont l’origine remonte au XIIe siècle, trône fièrement au milieu des maisons anciennes en briques et colombages. Tout à côté, une ancienne grange en torchis à pans de bois a traversé le temps.
C’est donc un bel ensemble architectural et rural qu’il est possible de découvrir, notamment en empruntant le chemin de Saint Jacques de Compostelle tout à côté.
La Chambre de charité, Heudreville-sur-Eure
« Chambre de charité », quel drôle de nom pour ce petit édifice qui ressemble à une ancienne gare ! Que pouvait-il bien abriter ? Un lit et une table de nuit ? pas du tout ! Il s’agit du lieu où se réunissaient les charitons. Qui sont-ils ? Il faut remonter au Moyen-Age, à l’époque où la peste et les épidémies déciment les populations. S’organisent alors des groupes de laïcs chargés de porter assistance aux malades, puis organiser les obsèques et funérailles.
Cette « tradition » a traversé le temps, et s’est essentiellement maintenue dans les villages de nos campagnes. Aujourd’hui encore, il existe environ 120 confréries de charité dans l’Eure, dont de nombreuses sur notre territoire Seine-Eure. A Heudreville-sur-Eure, les charitons se réunissent encore régulièrement, dans cet édifice patrimonial fait de briques et de pierres couvertes d’enduit. Ce petit patrimoine local a bénéficié d’une belle restauration dans le cadre d’un chantier CURSUS initié par la mairie, porté par l’Agglo Seine-Eure et soutenu par le Fonds Régional Normandie de la Fondation du patrimoine.
Le parc du Moulin d'Andé
Il existe un endroit étonnant en territoire Seine-Eure, où la nature nous joue des tours… Au sein du parc du moulin d’Andé, les allées, chemins et espaces arborés sont rythmés par les décors de balustres, kiosques, ponts et rambardes imitant le bois. C’est un art subtil où se mélangent le vrai et le faux, un art qui apparaît dès le XVIIe siècle mais se généralise au XIXe siècle sous le nom de rocaille ou encore « art rustique ».
De quoi s’agit-il ? Un savoir-faire particulier caractérisé par la création en ciment de décors de faux-bois. Ces éléments décoratifs ont notamment fait la renommée du parc des Buttes Chaumont à Paris. Ici à Andé, le rendu est bluffant et les essences d’arbres parfaitement imitées ! Malheureusement, ce patrimoine se dégrade au fil du temps… Un projet de restauration est en cours, soutenu par la mission Stéphane Bern, pour que tous ces décors retrouvent leur beauté d’antan !
Besoin d’autres idées ? Consultez le site de l’office de tourisme Seine-Eure !